Les gens du rang 7 de Frampton avaient, depuis longtemps, voulu faire partie de la paroisse de Saint-Léon-de-Standon. De par leur situation géographique, ils étaient à une distance de huit milles du village de Frampton et à seulement cinq milles de celui de Standon.
Rappelons-nous qu'à l'époque, les transports étaient difficiles, presqu'une aventure. Imaginez-vous en plein hiver faire huit milles en carriole avec toute la famille par une température à ne pas mettre un chien dehors, emmitouflés jusqu'aux yeux sur des routes à peine praticables.. Le voyage aller-retour à l'église pour la messe dominicale devait prendre une grosse demi-journée et encore. On fait donc des pressions de toutes sortes pour être annexés à Saint-Léon-de-Standon à la condition expresse cependant que la mission se continue. Mais les résultats tangibles se font attendre.
Pour faciliter les choses, un curé irlandais de Frampton venait « faire la mission » au 7è rang dans la maison de Georges St-Hilaire ( route à Bertrand) jusqu'aux environs de 1918-19. Bientôt la maison devint trop petite pour accueillir tout le monde.
En 1913, il y a achat d'un terrain de Napoléon Audet pour y bâtir une école et quelques années plus tard, le curé de Frampton donne 100$ pour qu'on fasse une chapelle dans le haut de l'école. Les prêtres de Standon prendront alors la relève pour y faire les offices religieux.
Deux fois par année, à Noël et à Pâques, le prêtre venait en après-midi visiter l'école et ses élèves. Il mangeait et dormait chez le voisin Napoléon Audet (Fidèle). Le soir, il procédait aux confessions après avoir fait, comme il se doit, des prières de circonstance. Le lendemain matin, c'était l'occasion d'assister à la messe et de communier. Rappelons-nous qu'il fallait être à jeun depuis douze heures pour pouvoir communier à cette époque et ce, jusqu'aux environs de 1955. Entre 60 et 70 personnes participaient à ces offices religieux comme en fait foi la photo ci-dessous.
On ne connait pas la date exacte de l'annexion du rang 7 à Saint-Léon-de-Standon. Cependant, on sait qu'en 1919 deux filles du rang 7 se sont mariées dans notre église. Cela suppose donc qu'il y avait eu annexion.